Après notre petit résumé de la semaine, voici notre récit plus en détails.
Comme prévu, lundi nous avons rejoint de nouveaux services. Les soins intensifs de pédiatrie pour Anouck et le service d’oncologie ambulatoire pour Agnès. Nos impressions :
Anouck : J’ai été super bien accueillie, ça fait plaisir ! J’ai suivi une infirmière qui m’a montré les différents patients du service, à ce moment il y en avait 4 sur 10 lits possibles (6 de pédiatrie et 4 de néonatologie). Au cours de la semaine ce nombre a varié, avec un nouveau-né de 1,3 kg et d’autres patients hospitalisés pour convulsions.
Le lendemain, j’étais avec une infirmière toujours aussi gentille mais un peu moins loquace pour parler. Ne pouvant pas faire grand-chose, j’ai passé la journée à pouponner. Au milieu de la semaine, je commençais à m’ennuyer, je suis donc retournée dans le service où j’étais avant. J’y ai rencontré des patients déjà hospitalisés quand j’y étais et un petit revenu pour un autre cycle de chimio. J’ai beaucoup discuté avec lui et sa maman, c’était sympa. Même qu’il est d’accord de rentrer avec moi en Suisse pour voir la neige. Jeudi et vendredi, je me suis occupée d’une petite fille de 3 ans avec une pathologie cardiaque. Ces 2 jours furent très très intéressants, de part toutes les explications reçues, de pouvoir voir la patiente dans sa globalité finalement et de pouvoir participer à des petites choses. Ceci dit, je n’avais jamais vu autant de tuyaux entrer ou sortir d’un patient… Comment faire avec tous ces tubes ? Merci à La Source pour les soins et surveillances qu’on nous apprend et merci à Dency (infirmière du service) d’avoir pris le temps de me dire les noms et les surveillances adéquates à faire, ceci malgré les urgences du moment.
Agnès : Je ne vais pas être originale par rapport à Anouck mais j’ai été aussi très bien accueillie ! Une infirmière a eu à cœur de m’expliquer le fonctionnement du service et surtout de prononcer mon prénom correctement ;O) J’ai aussi tenté de prononcer le sien correctement, elle s’appelle Supriya alors ça aurait pu être pire. Les autres infirmières sont aussi très sympa et m’explique volontiers ce qu’elles font. Pourtant elles sont bien occupées, dans ce service qui comprend trois lits et 4 fauteuils, les patients s’enchainent pour recevoir leur traitement de chimiothérapie. Il y a beaucoup de passage ! J’ai un peu plus de mal à communiquer avec les patients car en comparaison avec le service où j’étais avant, peu parlent anglais… On essaie de se comprendre tant bien que mal avec des gestes. J’essaie également de donner un coup de main autant que je peux… Quel changement de me retrouver dans cette équipe où je me sens intégrée ! Par contre, ce n’est pas toujours réjouissant…, certains patients souffrent de cancers très avancés et supportent mal le traitement de chimiothérapie cela suscite un sentiment d’impuissance bien connu mais tellement désagréable.
Mercredi après-midi, nous avons participé à un cours sur la réanimation cardiorespiratoire (CPR). Nous étions contentes d’avoir cette opportunité car on ne pratique jamais trop cet exercice !!! D’un côté heureusement !!! Nous étions tout étonnées de voir comment se déroulait un cours, ça n’a rien à voir avec les méthodes suisses… Le prof est assis au milieu et les élèves, assis en tailleurs, forment un cercle tout autour de lui. Il explique, les élèves répètent 20 fois s’il le faut jusqu’à ce que personne ne se trompe et ensuite il pointe du doigt quelqu’un qui doit répéter à nouveau. Inutile de dire qu’on y a eu droit, pas question de passer entre les gouttes…
Ensuite, exercices pratiques sur un mannequin (moins dur que celui de La Source) et retour à la théorie sur le défibrillateur et la médication d’urgence.
Ce qu’il fallait retenir : CPR pendant 2 minutes / analyse / et CHOC (placer les palettes du défibrillateur et envoyer le jus) si approprié et ainsi de suite…
L’autre point important : si le patient est en fibrillation ventriculaire (VF, le cœur travaille encore mais les contractions sont complètement anarchiques et inefficaces) il faut choquer !!! S’il n’y a plus d’activité du tout (asystolie), il ne faut surtout pas choquer mais continuer le massage cardiaque.
En anglais : VF = shock / asystole = CPR
Après avoir répété cela 25 fois (après on n’a plus compté…), le prof interroge une infirmière. Elle (sûre d’elle) : VF = shock / asystole = SHOCK !!!
Fou rire général et impossible de décrire la tête déconfite du prof et le désespoir de son assistant… Nous avons encore souffert d’un fou rire contagieux le soir dans la chambre en y repensant !!!
Nous avons conclu cette belle journée par un examen (oh surprise et angoisse…)…